Arabie saoudite : Riyad suspectée d’avoir piraté le portable du président d’Amazon

Jeff Bezos, propriétaire du Washington Post qui a largement couvert l’affaire Khashoggi, serait dans la ligne de mire du prince Salman.

Fragilisée diplomatiquement par le meurtre de Jamal Khashoggi, Riyad aurait décidé en retour de pirater le portable du président d’Amazon, et accessoirement du Washington Post, Jeff Bezos, confirment plusieurs sources internationales.

Le journal américain offrait en effet une tribune permanente au journaliste saoudien très critique envers les instances dirigeantes de son pays d’origine. Sachant que le média n’a pas manqué dans la foulée de couvrir comme il se doit ce sinistre fait divers. Un cocktail détonnant, donc, auquel Mohamed ben Salman (MBS) n’a que très peu goûté. C’est un euphémisme.

Œil pour oeil, dent pour dent

Et pour cause, J. Bezos ferait l’objet d’un chantage à la photo intime en compagnie de sa maîtresse, relaie Capital. Et cela, alors que le milliardaire se trouve actuellement en pleine procédure de divorce.

Face au risque d’une fuite, qui se révélerait désastreuse pécuniairement parlant, l’intéressé a donc engagé des enquêteurs pour trouver l’origine « du sinistre ». Au final, les investigations auraient porté leurs fruits puisque l’un des consultants en sécurité d’Amazon, Gavin de Becker, affirme auprès du site US, Daily Beast, que « MBS » en serait le commanditaire.

« Notre enquête et plusieurs experts ont conclu avec un haut degré de certitude que les Saoudiens ont eu accès au téléphone de Bezos et qu’ils ont récupéré des informations privées. Il est clair que Mohammed ben Salman considère le Washington Post comme un ennemi majeur. L’Arabie saoudite n’est pas le premier régime à vouloir contrôler les médias au sein de ses propres frontières. » 

A suivre…

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