Le Premier ministre Netanyahou promet de mener une lutte sans-merci contre le développement des milices iraniennes chez le voisin syrien.
L’intéressé, qui s’exprimait jeudi lors d’une cérémonie de remise de diplômes au sein de l’Armée de l’air israélienne, a réitéré la volonté de l’Etat hébreu de ne pas laisser une seule once de répit à Téhéran sur le sol syrien.
« Nous continuerons à agir contre la tentative de l’Iran de s’établir en Syrie, l’Armée de l’air y joue un rôle crucial », a-t-il d’abord martelé. Avant de poursuivre, véhément : « Nous n’oublions jamais que nous devons être prêts à nous protéger à l’aide de notre puissance contre toute menace. C’est le principe de base garantissant notre avenir. » Un avenir qui passe également par une présence militaire solide dans la vallée du Jourdain en Cisjordanie, a insisté B. Netanyahou. « Sans quoi une guerre éclatera. »
L’Iran, un « voisin » plutôt encombrant
Dans les faits, la République islamique a dépêché depuis 2011 des centaines de conseillers militaires (membre des Gardiens de la révolution) et des milliers de combattants chiites (libanais membres du Hezbollah, miliciens afghans, irakiens ou pakistanais) pour combattre la rébellion syrienne et sauver le président Bachar al-Assad.
Solidement installé sur le territoire, l’Iran projette ainsi « de créer une voie de transit, ferroviaire et routière, pour acheminer son pétrole et son électricité de Téhéran jusqu’à la mer Méditerranée », confirme Le Point. Sans surprise, « cette présence aux portes d’Israël s’affirme comme un véritable casus belli pour Tel-Aviv ». Sachant que l’Iran surfe également sur la guerre civile « pour établir des bases localement et transférer des missiles de précision à son allié du Hezbollah, lui aussi opposé à l’Etat hébreu ».
La milice pro-iranienne a d’ailleurs défrayé la chronique, début décembre, au Liban. Tsahal ayant démontré que le Hezbollah tente de déjouer la surveillance de l’ennemi héréditaire en creusant des souterrains sous la frontière libano-israélienne.
