Somalie : les Shebab visent un complexe de l’ONU

Le groupe djihadiste, affilié à Al-Qaïda, tente depuis des années de renverser le régime.

Mardi 1er janvier, 7 tirs de mortier ont atterri à l’intérieur du complexe des Nations unies (ONU) à Mogadiscio, la capitale de la Somalie, blessant deux membres du personnel de l’organisation et un sous-traitant. Dont le pronostic vital n’est pas engagé. Dans la journée, le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a fermement condamné cette attaque. S’en prendre délibérément au personnel de l’ONU pourrait constituer « une violation du droit international humanitaire », a-t-il menacé.

Dans une déclaration à la presse publiée mardi soir par son porte-parole, M. Guterres a souhaité un prompt rétablissement aux blessés et a exhorté les autorités somaliennes à « enquêter sur ces attaques et à traduire rapidement les responsables en justice ». Le Secrétaire général a réaffirmé que « de tels actes ne diminueront pas la ferme détermination des Nations unies à continuer de soutenir le peuple et le gouvernement somaliens dans leurs efforts pour renforcer la paix et la stabilité dans le pays ».

« Agression lâche »

Le groupe djihadiste Shebab (islamiste), affilié à Al-Qaïda, qui a revendiqué l’attaque, tente depuis des années de renverser le régime de Mogadiscio, et multiplie les attaques terroristes à ce titre. Si, depuis 2011, ils ont dû abandonner certaines positions qu’ils tenaient dans la capitale, ils contrôlent tout de même aujourd’hui certaines zones dans les campagnes, d’où ils peuvent mener aisément des attaques contre des cibles gouvernementales, militaires et même civiles.

Le 22 décembre dernier, deux attentats perpétrés par les Shebab à Mogadiscio avaient ainsi fait plus de 20 morts et plusieurs blessés. Une « agression lâche », selon l’envoyé spécial de l’ONU en Somalie, Nicholas Haysom, qui a exhorté « les autorités somaliennes à ne ménager aucun effort pour lutter contre les agents de l’extrémisme violents qui portent la responsabilité de ce crime odieux ».

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