Irak : la Banque mondiale veut offrir à Bagdad un vrai accès à l’eau potable

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02.02.2018

L’institution financera à hauteur de 210 millions de dollars un vaste projet d’eau potable et de traitement des eaux usées.

Cette annonce s’apparente à un véritable rayon de soleil pour Bagdad, qui souffre « de coupures chroniques et d’épidémie de maladies d’origine hydrique », indique La Voix du Nord.  Et pour cause : cinq millions de personnes bénéficieront bientôt des retombées sanitaires de ce projet, mené conjointement avec la municipalité de Bagdad et l’Autorité locale en charge de l’eau et des égouts.

Concrètement, les travaux s’orienteront vers « la construction d’un réservoir d’une capacité de 135 000 m3 afin de mieux gérer la fourniture [hydraulique] en cas de sécheresse et la réhabilitation des stations de pompage pour réduire les effets sur la santé des eaux usées non traitées déversées dans le Tigre ».

L’heure est donc au soulagement du côté de la Banque mondiale, tant la situation devenait compliquée au quotidien pour les habitants. « La population connait des interruptions spécialement en été. Et Bagdad est un des gouvernorats les plus touchés par les maladies transmises par l’eau. Les fuites dans les canalisations d’eaux usées contaminent le réseau d’eau potable mais aussi les eaux fossiles ce qui aggrave d’autant plus les problèmes de santé et d’environnement », souligne effectivement le communiqué.

45 % d’habitants en plus depuis 4 ans

Un vent de satisfaction largement partagé par le maire de la ville, Thikra Alwash. « La fourniture d’eau et la collecte des ordures ont un impact majeur et immédiat sur la qualité de vie des citoyens et nous nous sommes engagés à améliorer les services publics fournis aux résidents de Bagdad (…) Cette mesure peut en conséquence renforcer de manière significative la confiance des citoyens dans l’Etat et accroître la cohésion sociale », s’est-il félicité à son tour.

Pour rappel, la capitale irakienne affiche une augmentation d’habitants de 45 % par rapport à 2014, alors que les infrastructures, meurtries par la guerre, ont du mal dans le même temps à digérer cette recrudescence.

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