Partie prenante dans un projet d’infrastructure routière en Erythrée, Bruxelles est actuellement la cible de plusieurs ONG.
Sujette à une immigration irrégulière de plus en plus problématique, l’Union européenne multiplie les solutions pour endiguer ce genre de flux. C’est ainsi le cas en Erythrée où les « candidats au départ » ne manquent pas.
Dans les faits, l’UE a décidé en février de financer localement un important chantier routier afin de « motiver » les jeunes Érythréens à demeurer plus longtemps au sein de la Mère-Patrie.
Malheureusement, comme souvent, la frontière entre « le fantasme » et la « la réalité du terrain » demeure tout aussi éloquente… Puisque Asmara utiliserait en réalité les jeunes recrues du service militaire pour réaliser ces travaux au combien fatiguant, qui plus est, sous un soleil de plomb.
Si cette tâche reste d’ailleurs très mal rémunérée, la situation juridique des conscrits interpelle encore plus. Apparentée à de l’esclavage par la communauté internationale, celle-ci offre en effet des nuits blanches à moult responsables d’ONG à travers le globe.
L’UE a-t-elle franchi la ligne rouge ?
Concrètement, le législateur a limité la durée « d’enrôlement » à 18 mois. Une donnée que conteste avec virulence la Fondation des droits de l’Homme pour les Érythréens (FHRE) qui accuse Bruxelles de soutenir « le travail forcé ».
Et pour cause, le service national serait en fait « à durée indéterminée« . Une stratégie permettant ainsi à l’Etat de garder « au chaud » ses jeunes loups… et à l’UE d’endiguer l’immigration sur son sol.
Pour le moment, aucun communiqué officiel n’a encore filtré du Vieux Continent et des hautes sphères d’Asmara. Mais cela ne serait tardé.
A suivre donc…
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