Libye : le gouvernement d’Union nationale suspend les exportations de pétrole à l’Est

La crise politique qui anime la Libye se poursuit sur le plan de l’or noir, principale ressource du pays.

La rivalité entre le gouvernement d’Union nationale du Premier ministre, Fayez el-Sarraj, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et le maréchal Haftar, qui contrôle l’est libyen, n’en finit plus de se complexifier. Et cela, alors que les Nations unies et la France, notamment, poussent pour l’organisation d’un processus électoral anticipé dans un territoire profondément divisé par les luttes intestines.

De ce fait, le conflit politique se tourne désormais vers le fleuron économique local et cristallise toutes les tensions. RFI se fait ainsi écho d’une décision exceptionnelle de la Compagnie nationale libyenne de pétrole, fidèle au régime de la capitale, qui a décrété hier l’état de force majeure depuis les ports de Zouetina et al-Hariga (Nord-Est). Autrement dit, les exportations ne reprendront pas dans la région jusqu’à nouvel ordre.

Des efforts politiques peu marquants

Concrètement, « Tripoli cherche à bloquer le maréchal Haftar qui contrôle le croissant pétrolier. Il y a une semaine, ce dernier a en effet interdit aux navires (spécialisés) d’accoster dans les ports de l’Est, sans la permission des autorités parallèles qui sont à ses ordres ».

Ce dossier est donc de nature à désolidariser les parties en présence qui n’en avaient pas vraiment besoin, c’est un euphémisme… Sachant que le manque à gagner quotidien pour la Libye tourne autour de 850 000 barils.

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