Vers un observatoire des migrations basé au Maroc

Le 31 ème sommet de l’UA s’est focalisé sur la problématique migratoire. Avec en ligne de mire, une meilleure analyse des flux.

Les Etats-membres de l’organisation se sont mis d’accord dimanche dans la capitale mauritanienne sur la mise en place d’un observatoire des migrations sur le sol marocain, confirme le média DW.

Cette initiative a pour but de tempérer une autre proposition issue d’un fort lobbying européen et basée sur le droit international : la mise en place d’une plateforme de débarquement pure et simple des migrants.

Néanmoins, cette hypothèse engendre un scepticisme marqué auprès de la gouvernance de l’UA qui préfère une solution plus douce. Et pour cause, cette dernière estime que ce projet découle majoritairement de l’extrême droite du Vieux Continent.

Vers un entre-deux

« Il ne suffit pas que les Européens le disent pour que ça marche. Il faut que les Africains acceptent et qu’ils aient aussi les capacités de le faire »,  interpelle d’ailleurs Pierre Bouyoya, représentant de l’UA au Mali et au Sahel, une région particulièrement touchée par le problème migratoire.

Une position partagée par Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères : « Ce n’est pas la manière la plus appropriée pour répondre au phénomène migratoire. Notre gouvernement a toujours pensé que ce genre de solutions de facilité ne pourrait être que contre-productive », a-t-il indiqué.

Avant de marteler que la question migratoire découlait avant tout « d’une responsabilité partagée ».

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