La Turquie investit dans l’or soudanais

Confronté à un manque criant de devises étrangères, Khartoum compte sur ses réserves d’or et d’uranium pour remonter la pente.

Ce n’est pas un secret, le Soudan voit ses réserves de devises étrangères fondre depuis 2011 – année de l’indépendance du Soudan Sud – qui a récupéré par la même occasion la paternité des champs pétroliers nationaux.

Ainsi, si l’Etat compte pleinement tirer profit de son filon d’uranium en ouvrant la filière aux capitaux étrangers, notamment russes, il en est de même pour ses réserves d’or. Et pour cause, ces dernières représentent désormais 80% de ses revenus en monnaies étrangères, ce qui est abyssal vous en conviendrez.

La Turquie en embuscade

Sans surprise, le gouvernement de Omar el-Béchir entend donc poursuivre cette juteuse politique. Le site TRT annonce en effet que « le ministère soudanais des Mines et le groupe turc, Denizli, ont signé très récemment un accord de partenariat avec la firme locale, Business Haidar Mining, pour la recherche et l’extraction d’or ».

Le directeur général de Denizli, Sahin Tin, entend d’ailleurs entrer rapidement dans le vif du sujet en se prononçant en faveur d’une accélération progressive de la production. Une revendication que Khartoum ne verra bien sûr pas d’un mauvais oeil.

Pour rappel, le Soudan a produit 105 tonnes d’or l’année dernière. Mais aussi 63,3 tonnes lors des six premiers mois du cru 2018.

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