L’Égypte augmente le prix de l’essence dans un contexte d’inflation

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03.03.2023

Une augmentation qui fera probablement grimper le prix d’autres biens et services dans toute l’Égypte.

L’Égypte a augmenté le prix de certains types d’essence, jeudi, la dernière hausse en date dans ce pays du Moyen-Orient à court d’argent, dans un contexte d’inflation galopante.

Le ministère du pétrole a indiqué dans un communiqué qu’il augmentait le prix des mélanges d’essence ordinaire, intermédiaire et premium de 0,75 à 1 livre égyptienne par litre (environ 2,3 à 3,3 cents).

Cette augmentation fera probablement grimper les prix d’autres biens et services dans toute l’Égypte. Toutefois, le prix du diesel, le carburant le plus couramment utilisé pour le transport de personnes et de marchandises en Égypte, n’est pas affecté.

Le pays a été en proie à des hausses de prix persistantes ces derniers mois, avec une inflation annuelle de 26,5 % en janvier, la plus élevée depuis cinq ans, selon les chiffres officiels. Les prix des denrées alimentaires dans certaines zones urbaines ont grimpé à près de 48 % ce mois-là.

Financement supplémentaire

L’économie égyptienne a été durement touchée par des années d’austérité gouvernementale, la pandémie de coronavirus et les retombées de la guerre en Ukraine. Le pays est le plus grand importateur de blé au monde, la plupart de ses importations provenant traditionnellement d’Europe de l’Est.

Afin d’endiguer ses turbulences économiques, l’Égypte a obtenu un prêt de sauvetage de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international en décembre dernier. En contrepartie, le gouvernement du président Abdel-Fattah al-Sissi s’est engagé à mettre en œuvre diverses réformes économiques guidées par le FMI, notamment un taux de change flottant pour la livre et une réduction des subventions aux carburants.

L’accord prévoit la possibilité d’un financement supplémentaire de 14 milliards de dollars pour l’Égypte.

La hausse du prix du carburant risque d’exacerber les pressions économiques sur les ménages égyptiens à faible revenu, dont la plupart dépendent depuis longtemps des subventions gouvernementales pour les produits de base, tels que le carburant et le pain. Près de 30 % des Égyptiens vivent dans la pauvreté, selon les chiffres officiels.

 

Crédits photo : Un homme à moto au Caire, la capitale de l’Égypte (Wikimedia Commons).

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