Frappée par une grave crise économique, Khartoum a décidé de réduire drastiquement son train de vie.
Le président du Soudan, Omar el-Béchir, a annoncé très récemment la fermeture de treize missions diplomatiques à l’étranger et de vastes coupes budgétaires dans sept autres. Mais aussi une réduction d’effectifs dans la capitale, au sein du ministère des Affaires étrangères, relaie L’Express. Et cela en raison des difficultés économiques très préoccupantes que rencontre l’Etat actuellement.
Si l’identité des missions concernées n’a pas encore filtré, l’ex-chef de la diplomatie, Ibrahim Ghandour, avait néanmoins confirmé il y a deux semaines que le personnel en poste à l’international « n’était plus payé depuis des mois ». Des propos très mal accueillis au sommet de la pyramide politique et qui lui ont coûté sa place.
Une diplomatie totalement sacrifiée
Par ailleurs, il est important de noter que 20 % des employés administratifs dans toutes les autres missions diplomatiques font également les frais de cette décision. Tout comme le personnel administratif travaillant au siège du ministère, « où les diplomates sont désormais chargés de ces tâches », poursuit le média.
Pour rappel, le Soudan voit ses réserves de devises étrangères fondre depuis 2011, année de l’indépendance du Soudan du Sud qui a récupéré la paternité des champs pétroliers nationaux. Pire, le gouvernement s’est vu obligé de dévaluer la livre début 2018, tout en supprimant les subventions sur certains produits de base. Ce qui a provoqué de facto une forte contestation populaire sur le territoire.
Lire aussi : « 19 000 enfants servent encore dans les groupes armés au Sud-Soudan »
