Tunisie : 40 migrants africains secourus puis expulsés

Tunis annonce avoir fait son devoir humanitaire mais assure que les malheureux ne resteront pas sur le territoire.

Aussitôt arrivés, aussitôt partis. « Accueillis mercredi 1er août à Zarzis, dans le sud de la Tunisie, les quarante migrants du navire Sarost 5 vont être renvoyés dans leur pays », relaie le site Valeurs Actuelles. Le géant maghrébin entend en effet prendre un nouveau virage dans sa politique migratoire.

Néanmoins, le ministère des Affaires étrangères a tenu malgré tout à se dédouaner face à ce drame humain devenu commun à l’échelle planétaire. Et cela, en évoquant des motifs humanitaires : « La situation des migrants était difficile. La décision de leur venir en aide (s’explique) par le refus des amis européens de les accueillir. Et de faire le nécessaire », a ainsi argué le patron de l’institution, Khemaies Jhinaoui.

La Tunisie n’est pas en reste

Avant de confirmer dans la foulée que les « naufragés » ne resteraient pas longtemps en Tunisie… qui n’a pas promulgué de loi sur l’asile : « Nous sommes en contact avec les différentes ambassades pour procéder au rapatriement des rescapés vers leur pays d’origine ». A savoir l’Égypte, le Bangladesh ou encore des pays d’Afrique subsaharienne.

Pour rappel, la Tunisie n’est pas en reste en vivant actuellement une vague « de désertion » très inquiétante. Et pour cause, 9000 Tunisiens ont choisi la voie migratoire illégale l’année dernière, principalement à destination de l’Italie. Ironie du sort, ils sont déjà plus de 2000 à avoir choisi le chemin de la clandestinité cette année.

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