Doha a décidé de se concentrer pleinement sur son potentiel gazier en s’affranchissant de ses obligations envers l’Opep.
« Le Qatar a décidé de se retirer comme membre de l’Opep avec effet en janvier 2019 », a annoncé lundi Saad Al-Kaabi, le ministre qatari de l’Energie. Avant d’ajouter que cette décision relevait d’une logique implacable. « Nous n’avons pas beaucoup de potentiel dans le pétrole, nous sommes très réalistes. Notre potentiel, c’est le gaz ».
Il est vrai que la balance nationale entre les deux hydrocarbures penche sensiblement du côté du gaz puisque le petit Etat du golfe Persique s’affirme à ce jour comme le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié.
Riyad toujours plus loin
Comme le rappelle Europe 1, le Qatar est membre de l’Opep depuis 1961. Une organisation dont les fondations datent de septembre 1960, notamment sous l’impulsion de l’Arabie saoudite qui domine le cartel de 15 membres aujourd’hui.
Il est donc tout à fait envisageable que le rôle central qu’occupe Riyad dans cette puissance institution a également poussé Doha à quitter le navire. Le Qatar étant sous embargo saoudien depuis maintenant plus d’une année.
