Le président iranien rencontre des responsables palestiniens en Syrie

Le président iranien, Ebrahim Raissi, a confirmé aux responsables palestiniens que l’Iran continuerait à les soutenir.

Le président iranien a rencontré de hauts responsables palestiniens, à Damas, la capitale syrienne, et leur a exprimé le soutien de son pays, jeudi, alors que Téhéran et la Syrie signaient une série d’accords.

Un responsable palestinien basé à Damas, Khaled Abdul-Majid, a déclaré à l’agence de presse américaine Associated Press que la délégation avait informé Ebrahim Raïssi de la situation en Cisjordanie, à Jérusalem et dans la bande de Gaza.

« L’Iran est l’un des principaux soutiens de certaines factions palestiniennes, auxquelles il fournit des armes et de l’argent. » (AP)

« Les dirigeants palestiniens ont remercié l’Iran pour son soutien à la résistance et à la cause palestinienne », a déclaré M. Abdul-Majid, qui a assisté aux entretiens, à l’issue de la réunion. Il a ajouté que M. Raïssi avait confirmé aux responsables palestiniens, dont les principaux dirigeants des groupes militants Hamas et Jihad islamique, que l’Iran continuerait à soutenir les Palestiniens.

M. Raïssi a entamé une visite de deux jours en Syrie, au cours de laquelle les deux pays ont signé une série d’accords de coopération à long terme sur le pétrole et d’autres secteurs, afin de renforcer les liens économiques entre les deux alliés. M. Raïssi s’est entretenu avec le président syrien, Bachar al-Assad, et a visité des lieux saints pour les musulmans chiites près de la capitale Damas.

« Téhéran est l’un des principaux soutiens du gouvernement d’Assad depuis que le soulèvement de 2011 s’est transformé en véritable guerre civile et a joué un rôle déterminant dans le retournement du conflit en sa faveur. » (AP)

L’Iran a envoyé en Syrie des dizaines de conseillers militaires et des milliers de combattants soutenus par l’Iran dans tout le Moyen-Orient pour combattre aux côtés d’Assad. Téhéran a également été une bouée de sauvetage économique pour Assad, en lui envoyant du carburant et des lignes de crédit d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.

Les forces gouvernementales syriennes ont repris le contrôle d’une grande partie du pays ces dernières années, avec l’aide de ses deux principaux alliés, la Russie et l’Iran.

Accords

Alors que les gouvernements arabes, qui avaient autrefois prôné la chute d’Assad, se réconcilient peu à peu avec Damas, l’Iran semble espérer récolter les fruits de son soutien au président syrien depuis des décennies, en investissant et en créant des opportunités économiques qui contribueront à soulager sa propre économie en difficulté.

Les médias d’État syriens ont déclaré que M. Raïssi et M. al-Assad avaient signé des accords et des mémorandums d’entente concernant plusieurs secteurs, notamment le pétrole, l’agriculture, les chemins de fer et les zones de libre-échange.

La compagnie ferroviaire publique iranienne aspire depuis longtemps à étendre son réseau à travers l’Irak et la Syrie voisins, en le reliant au port syrien de Lattaquié, sur la mer Méditerranée, afin de stimuler les échanges commerciaux. L’opposition syrienne et les détracteurs de Téhéran y voient une nouvelle tentative de l’Iran d’accroître son influence politique.

Ces accords sont également importants pour la Syrie, dont l’économie a atteint un niveau historiquement bas au cours de la dernière décennie, avec une inflation galopante, une chute de la monnaie et des coupures d’électricité généralisées.

Le dernier président iranien à s’être rendu en Syrie était le président conservateur Mahmoud Ahmadinejad, en 2010.

 

Crédits photo : Le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi, au centre (Wikimedia Commons).

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