L’économie égyptienne a été durement touchée par des années d’austérité, la pandémie de coronavirus et la guerre en Ukraine.
La livre égyptienne a connu mercredi sa plus forte baisse en une journée depuis que le gouvernement, à court d’argent, a accepté un accord de 3 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international à la mi-décembre, selon les autorités.
La livre est passée d’environ 24,7 pour 1 dollar à un peu plus de 26,3 pour 1 dollar, quelque trois semaines après que l’Égypte et le FMI ont officiellement ratifié le programme de soutien, approuvé en échange d’un certain nombre de réformes économiques mises en œuvre par la Banque centrale du pays, notamment le passage à un taux de change flexible.
Le programme prévoit la possibilité d’un financement supplémentaire de 14 milliards de dollars pour l’Égypte.
L’économie égyptienne a été durement touchée par des années d’austérité gouvernementale, la pandémie de coronavirus et les retombées de la guerre en Ukraine. L’Égypte est le plus grand importateur de blé au monde, la plupart de ses importations provenant traditionnellement d’Europe de l’Est.
Depuis le début de l’année 2022, la livre égyptienne a perdu plus de 60 % de sa valeur par rapport au dollar, et le pays est actuellement confronté à une pénurie de devises étrangères.
Ces derniers mois, l’Égypte a également été en proie à une inflation croissante, le taux annuel ayant dépassé 18 % en novembre. La Banque centrale a tenté de freiner cette hausse en augmentant les taux d’intérêt.
La National Bank of Egypt et la Banque Misr – deux des banques publiques égyptiennes – ont annoncé qu’elles offraient des certificats d’épargne de rendement avec des taux d’intérêt de 25 %, une mesure que les experts considèrent comme une autre tentative de freiner l’inflation.
La plupart des Égyptiens comptent sur les subventions gouvernementales pour s’offrir des produits de base tels que le pain, des politiques qui sont en place depuis des décennies. Près d’un tiers des 104 millions d’Égyptiens vivent dans la pauvreté, selon les chiffres du gouvernement.
Crédits photo : Le Caire, la capitale de l’Egypte (Wikimedia Commons).