Une émission de télévision sur le thème de l’homosexualité évite de justesse la censure après une cabale médiatique dérangeante.
« Ana Heyk » (littéralement « Je suis ainsi ») a défrayé récemment la chronique au Liban en raison du choix de ses invitées. Le talk-show s’est en effet attiré les foudres des milieux sunnites conservateurs pour avoir mis en avant des lesbiennes qui ont partagé leur expérience sur le plateau.
Les réseaux sociaux n’ont malheureusement pas manqué de rappeler que le pays du Cèdre – pourtant considéré comme l’un des Etats les plus tolérants du Moyen-Orient – ne manquaient pas de voix extrémistes.
Logiquement, ces dernières ont choisi les réseaux sociaux pour faire entendre leur courroux et leur désapprobation. Et cela, par l’intermédiaire de propos indignes et indigents à l’encontre de la population homosexuelle libanaise.
La justice ne cède pas
Pire, un recours en justice a même été déposé auprès de la juge des référés de Beyrouth afin d’obtenir le retrait de l’émission. Sans succès, puisque la justice a finalement indiqué qu’une telle décision relevait d’une mesure de censure préalable. Ce qui n’était pas le cas en l’état.
De leur côté, les associations locales LGBT ont fêté cette victoire sociétale comme il se doit, en saluant l’intelligence de la justice dans ce dossier. Une justice qui a su notamment « poser des limites aux avancées des fondamentalistes ».
Pour rappel, le Liban a organisé en 2017 la première Gay Pride du monde arabe.
