Une attaque non revendiquée contre un gazoduc du nord-est du Sinaï a encore troublé l’actualité militaire égyptienne.
L’opération « Sinaï 2018 » se poursuit pour les troupes du président Al-Sissi, pressées d’en finir avec les djihadistes. Lancé le 9 février 2018, ce chantier d’envergure – qui devait initialement durer trois mois – a en effet pour but de défaire l’insurrection de l’Etat islamique (EI) au nord de la zone.
Ce dernier fait également directement écho à l’attaque perpétrée par l’EI en novembre 2017 dans une mosquée de Bir al-Abed. Bilan : 300 morts. Pour autant, deux ans plus tard, force est de constater que Le Caire a encore du pain sur la planche.
Un ennemi redoutable qui ne dit pas toujours son nom
Et pour cause, les forces de l’ordre du gouvernorat du Nord-Sinaï ont encore annoncé dimanche une attaque contre un gazoduc orchestrée par des hommes armés et masqués qui n’a heureusement pas fait de blessés.
Selon Le Figaro, les assaillants à bord d’un véhicule tout-terrain ont placé des explosifs à environ 80 km à l’ouest d’Al Arish, la capitale provinciale du Sinaï, provoquant une forte déflagration. Quant à l’attaque, elle n’a pas été revendiquée et les autorités égyptiennes ne se sont pas exprimées jusqu’ici.
Les routes commerciales reprennent des couleurs
Dans le même temps, il est important de rappeler que Le Caire a officialisé en octobre 2019 la reprise de la circulation des camions commerciaux entre l’Egypte et Israël, via le poste-frontière de la péninsule… bloqué depuis plusieurs mois par la montée en puissance des terroristes dans la région.
Concrètement, cette voie commerciale – qui porte majoritairement sur des denrées alimentaires et des matières premières – emprunte la route d’el-Auga, au sud de Gaza, non loin du centre du Sinaï.
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