Faute d’accord entre le gouvernement et la mouvance rebelle de Riek Machar, Salva Kiir demeurera 3 ans de plus au pouvoir.
La guerre civile ferait-elle les affaires de Salva Kiir à la tête du Soudan du Sud depuis l’indépendance du pays décrétée en 2011 ? Les faits corroborent en tout cas cette hypothèse puisque les deux leaders nationaux, Salva Kiir donc, et Riek Machar, ne parviennent désespérément pas à se mettre d’accord sur un consensus politique. Et cela, malgré les nombreuses pressions de la Maison Blanche qui n’a pas hésité à lâcher Juba en mai dernier, lassée par les luttes intestines.
En conséquence, le gouvernement de transition compte prolonger de trois années supplémentaires le mandat du premier nommé, alors que l’élection présidentielle, prévue il y a trois ans, a été reportée par deux fois en raison de la guerre civile.
Pour autant, « le mandat de cette autorité s’achève (le mois prochain), et en l’absence d’un nouvel accord de paix avec l’opposition, celle-ci sera bientôt illégitime », confirme RFI.
Un partage du pouvoir, seule solution viable ?
Pour le politologue Jacob Chol, de l’université de Juba, il est donc urgent que les deux parties s’installent à la même table avec pour ambition de redonner un semblant d’élan à un Etat qui en a bien besoin :
« On ne sait pas si l’accord de paix avec l’opposition (verra le jour) aujourd’hui, demain ou le mois prochain. Les autorités doivent donc rester légitimes (durant ce laps de temps). (Ainsi), une fois un accord signé avec un partage du pouvoir, celui-ci remplacera (de facto) le gouvernement de transition en réunissant les différents protagonistes, y compris l’opposition », souligne l’intéressé.
A suivre…
