L’Érythrée compte bien sortir de l’isolement international dans lequel elle s’enfonce année après année.
Après avoir enterré la hache de guerre cet été avec son voisin éthiopien – et s’être rapproché des dirigeants somaliens, sud-soudanais, saoudiens, émiratis, allemands, ou encore japonais – Asmara entend parfaire ses liens économiques avec Moscou, relaie RFI.
Et comme « le hasard » fait bien les choses, l’Érythrée a annoncé récemment la construction prochaine d’un nouveau port sur la mer Rouge afin de se positionner en tant que plaque tournante majeure de l’exportation de potasse provenant des mines érythréennes et éthiopiennes. Une opportunité de choix pour ce petit pays qui exporte actuellement sa production via le port de Djibouti.
Concrètement, peu de détails ont pour le moment filtré dans ce dossier. Néanmoins, le chef de la diplomatie russe, Sergeï Lavrov, a confirmé que l’accord portait sur la construction d’une plateforme logistique sur l’un des ports érythréens, sans citer son nom.
Elle contribuera ainsi « au commerce bilatéral en promouvant des projets d’extraction minière, le développement d’infrastructures, l’approvisionnement d’Asmara en matériel agricole, ou encore les contacts directs entre les deux communautés d’affaires », a-t-il souligné.
Vers une croissance économique fulgurante ?
Quant au gouvernement érythréen, ce dernier assure que ce marché entre dans une logique implacable. « Le potentiel de notre pays pour une croissance économique rapide et durable est clair comme du cristal », n’a d’ailleurs pas manqué de souligner le ministre national de l’Information.
Enfin, il est important de noter qu’Asmara compte surfer sur cette nouvelle stratégie diplomatique pour demander la levée des sanctions onusiennes qui pèsent sur l’Etat depuis 2009. Le Conseil de sécurité lui impose en effet un embargo sur les armes, un gel d’avoirs de plusieurs personnalités locales, ou encore certaines interdictions de voyager.
