Des ONG ont accusé l’État hébreu d’avoir fait un usage excessif de la force.
L’armée d’Israël a déclaré mercredi que ses troupes avaient tué un Palestinien, après que ce dernier avait tiré sur des soldats près d’un point de contrôle de Tsahal (l’armée israélienne) en Cisjordanie occupée. Ce dernier a ouvert le feu sur un poste militaire au sud de la ville palestinienne de Naplouse (située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Jérusalem), après quoi les troupes israéliennes ont riposté.
Ces dernières années, Israël a connu une série de fusillades, d’agressions à l’arme blanche et d’attentats à la voiture piégée, principalement perpétrés par des attaquants isolés n’ayant aucun lien apparent avec des groupes armés. Si le Hamas (le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza) et d’autres groupes militants palestiniens ont fait l’éloge de ces attaques, ils ne les ont toutefois pas revendiquées.
De leur côté, les groupes de défense des droits des Palestiniens et des Israéliens ont accusé Israël d’avoir fait un usage excessif de la force dans certains cas, et d’avoir tué certains agresseurs présumés qui auraient pu être appréhendés. Des cas de violence similaires avaient été largement dénoncés lors de la « grande marche du retour », qui avait vu en 2018 et 2019 des milliers de Gazaouis affluer vers la frontière israélienne pour protester contre l’occupation des terres palestiniennes par Tsahal.
« Obstacle à la solution à deux États »
La fin de l’empiètement des Israéliens sur le territoire palestinien fait partie des revendications majeures de la Cisjordanie dans le cadre du conflit israélo-palestinien. Mais le Premier ministre de l’État hébreu, Benjamin Nétanyahou, de plus en plus critiqué, n’est pas près de lâcher « ses » colonies. Jeudi, l’Union européenne a d’ailleurs condamné les démolitions de plus de 70 logements palestiniens et d’infrastructures sanitaires par Israël, à Khirbet Hamsa al-Foqa, dans le nord de la vallée du Jourdain.
« Cette démolition à grande échelle confirme une fois de plus la tendance regrettable des confiscations et des démolitions depuis le début de l’année », a déploré dans un communiqué Josep Borell, le chef de la diplomatie européenne. Selon lui, « de tels développement constituent un obstacle à la solution à deux États. »
