Après deux saignées en décembre 2017 et février 2019, les forces de l’Union africaine perdent encore 1000 hommes en Somalie.
Alors que le gouvernement central somalien résiste toujours tant bien que mal aux assauts répétés du terrorisme, il le doit avant tout au soutien dont il bénéficie sur l’échiquier mondial auprès de l’ONU et de l’Union africaine, via le contingent de l’Amisom. Malheureusement, cela ne suffit pas ou plus.
Et pour cause, bien que les islamistes des shebab disposent d’une marge de manœuvre plus faible depuis 2011 et la perte de Mogadiscio, ils restent malgré tout encore très actifs sur le territoire. Notamment dans de vastes zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides jusque dans la capitale.
Pourtant, le Conseil de sécurité onusien souhaite se désengager progressivement de cette nation gangrenée par le djihadisme. Et ainsi offrir plus de leadership et d’autonomie aux autorités locales.
Le mandat de l’Amisom prolongé d’une année
Concrètement, la Mission de l’Union africaine en Somalie a déjà subi une première coupe en décembre 2017, puis une deuxième au mois de février. Quant à la dernière en date, évaluée à 1000 hommes, elle est intervenue dimanche 2 juin. Et cela, suite à un vote unanime d’une résolution britannique qui étend toutefois le mandat de l’Amisom d’un an. Conséquence, seuls 19 600 hommes mènent à présent de front ce combat loin d’être gagné.
Un état de fait qui inquiète Matt Bryden, co-fondateur du groupe de réflexion géo-politique, Sahan Research : « Cette décision reflète (avant tout) la confusion qui règne au sein même du Conseil de sécurité. Les membres ne s’accordent pas sur la marche à suivre en Somalie. Certains veulent en sortir au plus vite, quand d’autres souhaitent au contraire maintenir la mission de paix », regrette ainsi l’intéressé auprès de RFI.
A suivre…
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