L’Arabie saoudite a fait du « sport power » une priorité pour redorer son blason

Riyad multiplie les événements sportifs d’envergure sur son sol afin de laver son image clivante à l’international.

Boxe, cyclisme, football, Dakar, catch, Formule E… C’est un fait le sport prend de plus en plus d’ampleur dans le paysage médiatique et diplomatique saoudien. Une stratégie récente que ses voisins émirati ou qatari utilisent de leur côté depuis de nombreuses années afin de lisser leur réputation à travers le globe.

Et pour cause, le rayonnement sportif représente une vitrine de choix pour les Etats, surtout quand les forces en présence sont prestigieuses. C’est ainsi le cas du PSG pour Doha, où les stars mondiales brillent de mille feux dans le championnat français, entraînant de facto une publicité non négligeable pour le Qatar hors des frontières hexagonales.

De son côté, Riyad, qui n’a toujours pansé les plaies de l’affaire Khashoggi, compte bien surfer sur cette politique de soft power au combien fructueuse. L’affiche de boxe opposant demain les poids lourds Anthony Joshua et Andy Ruiz Jr à Diraya en est d’ailleurs l’un des symboles les plus marquants, puisque le vainqueur de ce combat obtiendra les ceintures WBA, WBO, IBF, et IBO.

Une affiche en or massif

Le 1er juin dernier, Andy Ruiz Jr avait en effet créé la surprise au Madison Square Garden de New-York en mettant ko le champion du monde britannique à la 7ème reprise. Et cela, à la surprise générale. Cette rencontre représente donc un tournant majeur pour le noble art, mais aussi pour le prince Salman, dont la communication et les actes sont toujours autant décriés. « Le stade (éphémère) et le site sont à couper le souffle. Je meurs d’impatience », n’a d’ailleurs pas manqué de souligner le promoteur de l’événement, Eddie Hearn.

« Dans les faits, l’arène comprend trois tribunes d’une capacité totale de 15 000 sièges avec un quatrième côté occupé par une sorte de petit immeuble qui accueillera les médias, les vestiaires et, bien sûr, les loges VIP. Car impossible d’imaginer un combat de telle ampleur en Arabie saoudite sans une note de démesure. S’il a fallu 175 travailleurs pour bâtir le stade, ce sont 2000 personnes qui accueilleront et serviront samedi soir les spectateurs. Spectateurs ayant déboursé de 120 à 12500 euros pour obtenir leur (précieux) sésame », relaie BFM.

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