Algérie : Abdelmadjid Tebboune invite officiellement le président tunisien Kaïs Saïed

Selon ses équipes, le président tunisien ne peut se déplacer avant la validation de l’équipe gouvernementale par l’Assemblée.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a adressé une invitation officielle à son homologue tunisien, Kaïs Saïed, a rapporté la chargée de communication de la présidence tunisienne, Rachida Ennaifer, dans une déclaration à la radio Mosaïque FM, mardi 7 janvier. Cette dernière a saisi cette occasion pour démentir une rumeur qui circule depuis quelques jours, faisant état d’une éventuelle « peur de voyager par les airs » de la part du président Saïed.

Rachida Ennaifer a ajouté que le président tunisien « n’est pas supposé voyager vers des pays étrangers, malgré les nombreux appels venant de part et d’autre, avant d’avoir pu finaliser la formation de son propre gouvernement ». Il restera néanmoins fidèle à sa promesse du 15 septembre 2019, annoncée pendant sa campagne électorale, à savoir que « l’Algérie restera sa première destination », a ajouté Madame Ennaifer.

La validation de la formation gouvernementale de Habib Jemli, le Premier ministre tunisien, est effectivement suspendue à la session parlementaire du vendredi 10 janvier, et tentera d’obtenir le vote de confiance de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). L’issue de ladite plénière est incertaine et le devenir du gouvernement par conséquent méconnu.

Par ailleurs, la présidence de la République a également démenti, mardi, les informations relayées par certains médias et réseaux sociaux, selon lesquelles le président turc, Recep Tayyip Erdogan, aurait demandé à Kaïs Saïed d’utiliser l’espace aérien et maritime de la Tunisie. « Contrairement aux informations relayées à ce sujet, le président turc n’a jamais demandé cela et le président tunisien n’a pas évoqué cette question », ont souligné les services du chef de l’Etat.

Des partis et coalitions politiques avaient exprimé, dans des déclarations distinctes, leur opposition à la visite non annoncée du président turc le 25 décembre dernier. Ils avaient appelé à l’impératif de ne pas s’ingérer dans les affaires internes de la Libye, où Recep Tayyip Erdogan a décidé d’envoyer des troupes – essentiellement pour assurer l’expansionnisme de son pays et se maintenir au pouvoir, estiment certains.

De son côté, l’Algérie a appelé la communauté internationale à « imposer un cessez-le-feu » en Libye, lundi 6 janvier, à l’issue d’une brève visite à Alger du chef du gouvernement d’union nationale libyen (GNA), Faïez el-Sarraj. Qui a été reçu par le nouveau chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, afin de discuter de l’ « aggravation » de la crise libyenne.

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