La datte, l’autre vivier économique méconnu d’Oman

A l’image de la Mauritanie qui mise beaucoup sur la datte, Oman en a également fait un commerce ancestrale.

« Avant la découverte de gisements de pétrole, ces baies couleur acajou étaient, avec l’encens, la seule richesse du pays. (Et pour cause), depuis plus de 4000 ans, un miracle se produit dans l’arrière-pays du sultanat d’Oman, cette longue bande de sable et de rocaille du sud de la péninsule arabique », souligne le site Geo.

« (Concrètement), de l’eau est puisée dans de lointaines sources, au sommet des djebels, puis serpente jusqu’aux vallées via des canaux pour arroser des oasis. 3000 de ces systèmes d’irrigation, les « aflaj », sont (d’ailleurs) toujours en usage sur le territoire (où 250 variétés indigènes de palmiers dattiers prospèrent). Et, de la mi-mai à la fin de l’été ».

Au final, le sultanat compte encore parmi les plus gros producteurs au monde, poursuit le média, qui indique qu’une coutume veut même qu’un palmier dattier soit planté à la naissance de chaque fils.

Le cas mauritanien

Une singularité qui fait écho à la Mauritanie qui mise, elle aussi, sur le commerce de ce fruit. Nouakchott développe en effet un pôle d’excellence autour de la datte, un des secteurs majeurs de l’économie domestique. Le but étant de booster les infrastructures et affiner la recherche autour du précieux sésame, symbole national par excellence.

Comment ? En apportant une réponse efficace aux périodes de sécheresse qui se multiplient sur le territoire. A l’image de la Vallée de Mhaïreth, dans l’Adrar, qui du long de ses 8 kilomètres, permet à des milliers de familles d’assurer leur subsistance en cultivant cette ressource inestimable.

Face à ce casse-tête climatique, l’Etat a donc développé le projet Oasis pour améliorer la production dans la région mais aussi sur l’ensemble du pays. A cette fin, un barrage est déjà sorti de terre, alors que deux autres sont en attente de financement, confirme RFI.

La période de soudure inquiète

De son côté, la ville d’Atar, cité la plus importante de l’Adrar, bénéficie désormais d’un laboratoire destiné à répondre à cette problématique. Et cela, en améliorant le rendement des palmiers. La structure stocke ainsi les nouvelles cultures, sélectionne les semences les plus prometteuses, privilégie la culture in vitro et investit dans la lutte contre les parasites.

Selon le Programme alimentaire mondial, les pluies ont diminué de près de 30 % entre 2017 et 2018 sur le sol mauritanien. Sans surprise, les périodes de soudure vont également subir le contrecoup de cette pénurie d’eau avec plus de 500 000 personnes susceptibles de payer le prix de l’insécurité alimentaire.

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