L’Etat algérien a officiellement abandonné l’avant-projet de loi sur la déchéance de la nationalité. Le dit projet était une proposition faite par le le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati.
Abdelmajid Tebboune, chef de l’Etat, a annoné pendant une interview diffusée par la chaîne de télévision nationale que le projet loi sera abandonné de manière officiellement. Décision prise à l’issue d’un Conseil des ministres qui a traité de nombreux sujets.
Cet avant projet avait suscité de vives polémiques dans la société algérienne et a fait chavirer la toile. Plusieurs internautes ont montré leur colère face à ce projet. Selon le président Tebboune, cette polémique peut prêter à confusion d’où la décision de l’enterrer :
« Il y a un malentendu sur cet avant-projet et nous l’avons interrompu », a déclaré le Chef de l’Etat.
Ce dernier considère qu’il n’est pas question d’élaborer une loi pour faire face à une petite minorité. « Cela n’intéresse pas les Algériens », a-t-il estimé, ajoutant que c’est la sûreté de l’Etat qui doit être protégée et elle pourra être défendue d’une autre façon.
Pour rappel, dudit projet prévoyaitla mise en place d’une procédure de déchéance de la nationalité algérienne « acquise ou d’origine qui sera applicable à tout Algérien qui commet, en dehors du territoire national, des actes portant volontairement de graves préjudices aux intérêts de l’État ou qui portent atteinte à l’unité nationale ».
Il est à noter que l’avant-projet de loi portant sur la déchéance de la nationalité avait suscité une vague de critique de la part de plusieurs personnalités politiques, d’avocats et de citoyens. Parmi eux on peut citer les avocats Mustapha Bouchachi et Mokrane Ait Larbi, le militant Rachid Nekkaz ou encore l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi.
