Selon le communiqué de la police régionale, le groupe kurde du PKK, en Turquie, serait à l’origine de l’attentat.
Un ressortissant danois a été tué par une bombe placée au bord de la route alors qu’il faisait du vélo dans le nord de l’Irak, ont déclaré vendredi les autorités locales kurdes du pays, accusant des insurgés kurdes turcs d’avoir placé l’engin, rapporte l’agence américaine Associated Press (AP).
Selon un communiqué de la police de la région de Dohuk, Torbjorn Methmann est mort dans une explosion jeudi. La police a déclaré que Methmann et son compagnon, William Karlsson, également de nationalité danoise, se déplaçaient à vélo dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien lorsque le vélo du premier a heurté la bombe placée en bord de route.
Les deux hommes se rendaient dans la ville d’Amedi, une attraction touristique populaire dans cette région connue pour ses sites archéologiques. Le communiqué indique également que le Parti des travailleurs du Kurdistan, ou PKK, un groupe d’insurgés de la Turquie voisine, est à l’origine de l’attentat.
Les responsables kurdes irakiens n’ont pas pu être joints par AP pour faire des commentaires et le communiqué n’a fourni aucune preuve à l’appui de cette affirmation. L’Irak est parsemé de mines terrestres et de munitions non explosées, vestiges d’années de conflit. Les autorités danoises ont quant à elles confirmé qu’un citoyen danois était décédé dans le nord de l’Irak, mais n’en ont pas dit plus.
Les circuits cyclistes ne sont pas très courants dans la région, en raison des routes non goudronnées et des infrastructures défectueuses. Ces dernières années, les autorités irakiennes ont tenté d’ouvrir le pays au tourisme et le gouvernement fédéral de Bagdad offre des visas aux touristes à leur arrivée. Le nord, gouverné par les Kurdes, considéré comme plus sûr et plus stable que le reste de l’Irak, accueille généralement plus de touristes.
Le PKK, un groupe militant qui mène une insurrection contre la Turquie depuis les années 1980, dispose de refuges dans le nord de l’Irak et contrôle même certaines zones de la province de Dohuk, près de la frontière turque. Ankara bombarde régulièrement ces positions et critique le gouvernement kurde irakien, l’accusant de ne pas faire plus pour déloger le PKK de son territoire.
Crédits photo : Dohuk, dans le nord de l’Irak.