Le conflit libyen se poursuit inlassablement dans la capitale. Cette fois, c’est le périmètre de l’aéroport qui a été touché.
Selon une information relayée par Le Figaro, « l’Armée nationale libyenne (ANL), du maréchal Khalifa Haftar, a mené jeudi une offensive aérienne contre le secteur militaire de l’aéroport de Tripoli pour la deuxième soirée consécutive ». Seul motif de satisfaction, « le trafic aérien n’a pas été perturbé depuis et à destination de l’aéroport de Mitiga ».
Force est de constater que ce nouvel acte de violence dans le dossier libyen ne fait qu’exacerber les tensions entre les deux factions armées rivales qui se multiplient depuis le 4 avril dans la capitale.
Haftar/al-Sarraj : deux positions aux antipodes
Dans les faits – Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement d’Union nationale libyen (GNA), reconnu par l’ONU et installé à Tripoli – a martelé début mai, lors de son passage dans l’Hexagone, qu’il n’était pas disposé à reprendre les discussions avec son rival, dépositaire du pouvoir à l’Est, en vue d’une relance du processus politique national.
De son côté, le maréchal Haftar a lui aussi conforté cette tendance le 22 mai dernier à Paris, en affirmant que les conditions n’étaient toujours pas réunies pour envisager un quelconque cessez-le-feu.
Un risque réel d’une guerre longue et sanglante
Une situation rendant de facto caduque toute velléité électorale (législative ou présidentielle) dans ce territoire désespérément divisé par les luttes intestines. Et cela, au grand dam de la France en première ligne dans cette équation aux multiples inconnues.
Pour rappel, l’Elysée milite pour l’instauration « d’une délimitation de la ligne de cessez-le-feu sous supervision internationale ». En ce sens, « une évaluation du comportement des groupes armés en Libye, y compris ceux qui relèvent directement du GNA », est actuellement à l’étude aux Nations unies.
A suivre…
