Après quatre longues années de guerre civile, le président Kiir et le chef des rebelles, R. Machar, ont enterré la hache de guerre.
Les frères ennemis ont en effet trouvé un terrain d’entente dimanche dans la capitale du voisin soudanais, Khartoum. Et cela, en pleine polémique concernant l’arrestation arbitraire de Peter Biar Ajak, présidant plusieurs organisations nationales de défense des droits de l’Homme hostiles aux belligérants.
Quoi qu’il en soit, Riek Machar, vice-président déchu, occupera à nouveau cette fonction selon les termes de l’accord; le tout dans le cadre d’un gouvernement d’unité nationale.
L’instauration le 7 juillet dernier d’un cessez-le-feu permanent entre les forces de Juba et les rebelles, ainsi que le retrait des troupes des zones urbaines, s’étaient inscrits, quant à eux, en préambule de ce dénouement que l’on espère heureux.
« L’accord signé aujourd’hui doit tracer la voie pour mettre fin au conflit et à la guerre dans notre pays (plus de 10 000 morts). Nous devons œuvrer à l’unité de notre peuple », s’est ainsi « ému » Salva Kiir à l’issue des tractations.
Une méfiance palpable
R. Machar, de son côté, a appelé l’Igad – l’organisation régionale qui œuvre depuis de longs mois à réactiver le processus de paix au Soudan du Sud – à bien s’assurer de la mise en oeuvre de l’accord de partage du pouvoir, relaie Capital.
Pour autant, il est important de noter que les discussions se poursuivent encore en vue d’une solution de paix définitive qui débouchera, dans un délai de 3 mois, à la formation d’un gouvernement de transition composé de 35 ministres. A savoir, 20 du groupe de Salva Kiir et neuf de celui de Riek Machar, le reste représentant les autres groupes.
Un revirement n’est donc pas à exclure dans ce dossier, sachant que les deux camps ont maintes fois fait marche arrière par le passé… Au grand dam de Washington.
