Face à l’embargo décrété par Riyad, le Qatar multiplie les investissements à l’international pour sortir la tête de l’eau.
Isolé sur la scène internationale depuis plus d’un an par son voisin saoudien ainsi que ses alliés (Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte), Doha multiplie les investissements à l’international afin de booster sa diplomatie. Mais aussi pour trouver des alternatives commerciales concrètes à ses importantes réserves de gaz qui ne seront pas éternelles.
Cette fois-ci, l’émir Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a décidé de parfaire sa relation avec son premier partenaire européen, à savoir l’Allemagne. Et cela, en promettant vendredi à Berlin d’investir 10 milliards d’euros sur 5 ans dans le pays.
Sans surprise, cette annonce est intervenue en ouverture du forum économique Qatar-Allemagne, auquel participait bien sûr la chancelière Angela Merkel. Selon L’Orient Le Jour, qui relaie l’information, « ces investissements concerneront principalement les secteurs automobile, technologique et des banques. (Autrement dit), les grands piliers traditionnels de l’économie outre-Rhin ».
Les PME en ligne de mire
De son côté, le média économique local, Handelsblatt, indique que les PME allemandes – « véritables poumons de l’économie domestique » – seraient dans la ligne de mire des autorités qataries… Qui possèdent déjà nombre de participations dans des groupes nationaux prestigieux « tels que Siemens, Volkswagen ou encore Deutsche Bank ».
Pour rappel, l’axe Doha-Berlin bat son plein depuis 2011. Et pour cause, le volume d’échanges entre les deux Etats a tout simplement doublé depuis 7 ans… Pour atteindre désormais 2,8 milliards d’euros.
