Ces derniers ont été reconnus coupables de viol sur cinq humanitaires étrangères et du meurtre d’un journaliste sud-soudanais.
La cour martiale de Juba a décidé de punir comme il se doit dix soldats sud-soudanais qui avaient commis l’irréparable en juillet 2016 dans un hôtel de la capitale. Et cela, au plus fort des combats opposant les troupes du président Salva Kiir à celles de son ex-numéro 2, Riek Machar.
Concrètement, « deux soldats (passeront par la case perpétuité) pour le meurtre du journaliste sud-soudanais John Gatluak, pour viols et d’autres crimes. Les huit autres soldats (purgeront) des peines allant de 7 à 14 ans de prison pour des crimes allant du viol au pillage », relaie Slate.
La sévérité du jugement est d’autant plus singulière que ce conflit souvent oublié ne rime généralement pas avec justice… Et pour cause, nombre de bourreaux sévissant sur le territoire sont toujours libres comme l’air.
Quand l’horreur n’a pas de nom
Sans surprise, les faits relatés par le gérant britannique de l’hôtel, Mike Woodward, aux premières loges lors du drame, font froid dans le dos.
L’intéressé confirme ainsi « le viol collectif d’au moins cinq femmes travaillant pour des organisations internationales et d’un nombre inconnu de membres du personnel ».
Avant de décrire la manière dont un Américain travaillant pour une ONG avait reçu une balle dans la jambe… Sachant que presque toutes les personnes présentes dans le bâtiment ont fait l’objet de violences ou de tortures.
Pour rappel, le Soudan du Sud tente contre vents et marées de trouver une solution de sortie de crise après quatre années de guerre civile aussi intenses que meurtrières.
