Le pays diversifie ses investissements afin de pallier la chute des cours mondiaux du pétrole.
Mascate a décidé de s’engouffrer dans le juteux marché de l’écotourisme en offrant aux voyageurs la possibilité de visiter le sanctuaire de l’oryx blanc d’Arabie, un ongulé asiatique proche de l’antilope aussi prestigieux que recherché dans la région. Alors que les recettes issues de l’industrie pétrolière restent tributaires des cours mondiaux, parfois capricieux, le sultanat d’Oman diversifie de plus en plus ses investissements et sources de revenus afin de pallier les impondérables.
C’est le cas notamment avec le tourisme écologique dont la résonance internationale ne cesse de s’intensifier. Le gouvernement a en effet décidé le mois dernier d’ouvrir au public le sanctuaire de cette espèce qui a par le passé frôlé l’extinction en raison de la forte valeur de ses cornes. Durant plusieurs décennies, le mammifère a d’ailleurs fait l’objet d’une attention toute particulière des autorités locales dans une réserve clôturée et très surveillée.
Un marché « volte face »
Aujourd’hui, l’animal a retrouvé ses lettres de noblesse et l’Etat compte bien retirer les fruits de cette politique « protectionniste ». Le site Le Droit révèle ainsi que « les visiteurs peuvent désormais s’aventurer dans les plaines sablonneuses de la réserve de Haima, dans le centre du pays, pour admirer 750 oryx et d’autres (troupeaux) indigènes. » Tout cela, sous l’encadrement strict et bienveillant des gardes du site.
Néanmoins, le projet oryx n’a mûri qu’assez récemment dans l’esprit des décideurs locaux. Le sanctuaire fut en 2007 le premier site à être retiré de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, Oman ayant choisi « de réduire sa superficie de 90 % pour favoriser la prospection d’hydrocarbures. » Finalement, ce n’est qu’avec l’effondrement du prix de l’or noir que cette niche est redevenue un chantier prioritaire pour l’économie domestique.
