« 87 des 311 enfants libérés sont des filles qui ont probablement enduré des abus sexuels. »
La Mission des Nations unies (ONU) a apporté, mercredi 7 février, un léger rayon de soleil dans cet Etat gangrené par la guerre civile depuis décembre 2013. Et tristement connu pour le sort réservé à nombre de ses enfants. Ces 311 jeunes recrues vont ainsi pouvoir reprendre une vie presque normale. Ce sera d’ailleurs le cas prochainement pour près de 400 autres puisque ces libérations font partie d’un vaste programme onusien de démobilisation de 700 enfants soldats dans la région de Yambio.
Parmi eux, « 563 appartiennent à un ancien groupe rebelle du sud du pays dont la récente intégration aux forces fidèles au président Salva Kiir s’est effectuée dans le cadre d’un accord avec le gouvernement », relaie Radio Canada. Quant aux 137 enfants restants, ces derniers « sont issus du principal groupe rebelle sud-soudanais, celui de l’ancien vice-président Riek Machar. »
87 enfants sont des filles
Une réussite que ne reniera pas le chef de la Mission de l’ONU, David Shearer, cité dans un communiqué de l’Organisation : « Les enfants ne devraient pas porter des fusils et s’entretuer. Ils devraient jouer, apprendre et s’amuser avec des amis tout en étant protégés et chéris par les adultes autour d’eux », a-t-il indiqué.
Avant de confirmer que « 87 des 311 enfants libérés sont des filles qui ont probablement enduré des souffrances, dont des abus sexuels. Il est donc vital qu’elles reçoivent le soutien dont elles ont besoin pour rejoindre leurs communautés, et soient accueillies chez elles par leurs familles et leurs amis sans être stigmatisées ».
Pour rappel, le Soudan du Sud totalise actuellement quatre millions de personnes déplacées, victimes pour la plupart de violences ethniques.
Etudiant en master de journalisme, Bertrand Faure se destine à la presse écrite. Passionné de relations internationales, il nourrit un tropisme particulier pour le Maghreb et la région MENA, où il a effectué de nombreux voyages.