Soudan du Sud : malgré l’accord de paix, la guerre civile continue de faire des ravages

L’accord de paix signé en septembre entre le président Kiir et le chef des rebelles, Riek Machar, ne présente pas l’accalmie espérée.

Et pour cause, les derniers chiffres publiés par la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (UNMISS) font état de plus de 100 hommes et femmes tués depuis cette date fondamentale censée clore les luttes intestines gangrenant le territoire.

Selon Le Figaro, qui relaie l’information, des civils ont en effet été « délibérément et brutalement pris pour cibles dans de nouvelles violences dans l’Etat de Central Equatoria (Sud) où au moins 104 personnes ont (perdu la vie) dans des attaques contre des villages ».

Pire l’ONU dénonce également le même nombre de femmes et de jeunes filles violées ou victimes d’autres violences sexuelles entre septembre 2018 et avril 2019. Sachant que « beaucoup d’entre elles ont été enlevées par des groupes armés pour devenir des épouses ».

Pour information, les Sud-Soudanais devront attendre le mois de novembre avant de goûter, éventuellement, à une période d’accalmie politique bien méritée via la forme d’un gouvernement d’union nationale.

Ce dossier – en gestation depuis septembre dernier et l’enterrement de la hache de guerre entre les deux protagonistes de l’échiquier politique local – n’offre malheureusement pas les garanties sécuritaires suffisantes pour permettre à R. Machar d’envisager un retour à Juba. Et cela en tant que vice-président, un poste qu’il a déjà occupé par le passé.

De nombreuses zones d’ombre subsistent

Par ailleurs, le chef des rebelles considère également que d’autres points culminants liés aux tractations n’ont pas encore fait l’objet d’un accord définitif. C’est ainsi le cas de l’unification des factions rivales en une seule armée, du tracé des frontières tribales, et du contrôle des violences dans la capitale qui permettrait le retour des déplacés dans leurs maisons.

Comme le rappelle France 24, les velléités de leadership opposant Kiir et Machar ont débouché en décembre 2013 sur une terrible guerre civile qui a fait plus de 380 000 morts au total sur le territoire. Mais aussi poussé plus de 4 millions de Sud-Soudanais, soit près d’un tiers de la population, à quitter leur foyer.

A suivre donc…

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