Libye : l’industrie pétrolière retrouve des couleurs

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09.01.2018

Le pays a triplé ses ressources tirées de l’or noir par rapport à 2016.

Si Tripoli reste loin de ses standards pétroliers d’avant 2011 et le début de la crise libyenne, l’année 2017 a néanmoins marqué une recrudescence des revenus nationaux liés à la vente d’or noir. Ces derniers se sont en effet chiffrés à 14 milliards de dollars pour une production d’un million de barils par jour. L’information a été officialisée samedi 6 janvier par la banque centrale du pays.

L’institution confirme que le secteur a triplé ses ressources par rapport à 2016. Il est néanmoins utile de rappeler que la Libye dégageait une moyenne annuelle de 50 milliards de dollars jusqu’en 2011. Les méandres politiques et autres affrontements qui ont suivi ont toutefois sérieusement affecté un marché vital pour le pays, dont il tirait 90 % de son PIB.

Horizon 2021

L’année 2014 a marqué un véritable effondrement de la production pétrolière, avant qu’elle ne regagne en stabilité deux ans plus tard. Désormais, le gouvernement local regarde bien plus haut comme l’atteste la réunion de l’OPEP à Saint-Pétersbourg en juillet dernier.

A cette occasion, « Mustafa Sanalla, président de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (National Oil Corporation) visait alors une production de 1,25 million de barils par jour avant fin 2017 et 1,5 million fin 2018 », relaie le site Vivafrik. L’intéressé avait même laissé entendre que la barre des 2 millions de barils à l’horizon 2021 ne constituait en rien une utopie.

Pour rappel, les performances 2017 liées à l’or noir libyen ont permis de réduire de moitié (7,7 milliards de dollars) le déficit budgétaire de l’Etat, qui a grandement besoin de conforter ses réserves de devises étrangères. Et cela alors que la monnaie nationale se porte très mal.

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