Le taux de chômage dans le Royaume a franchi le cap des 10% en 2017. Les jeunes sont largement frappés par la pénurie d’emplois.
L’information, officialisée cette semaine par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), confirme une hausse de chômeurs au Maroc de 0,3% entre les crus 2016 (9,9%) et 2017 (10,2%). Si le pays a créé 86 000 postes durant ce laps de temps, cela n’a toutefois pas suffi à offrir des perspectives professionnelles aux 135 000 nouveaux entrants sur le marché du travail. Pire, l’année 2016 s’avère moins catastrophique alors qu’elle avait pourtant engendré une perte nette de 37 000 emplois.
Et comme souvent, ce sont les jeunes actifs qui en font les frais, à l’image des 15-24 ans frappés à hauteur de 26,5%, contre seulement 7,7% chez les 25 ans et plus. Plus troublant, les non diplômés affichent un taux de chômage bien moindre que leurs homologues diplômés (3,8 d’inactifs contre 17,9%) dans cette tranche d’âge.
L’agriculture booste l’économie
Par ailleurs, il est important de noter que les secteurs habituellement moteurs de l’économie locale ont failli en 2017. C’est le cas des services (seuls 26 000 postes créés) et du BTP (11 000 emplois engendrés contre 20 000 entre 2014 et 2016). Contre toute attente, la pêche et l’agriculture pèsent désormais plus de la moitié des emplois nationaux.
Le HCP révèle enfin que « les villes connaissent davantage le chômage que les campagnes avec une courbe en progression de 4,7%. À l’inverse, le milieu rural a connu une stagnation avec un taux de 4% ».
