Après le Niger et le Burkina Faso au mois de juillet, Florence Parly se rend à N’Djaména pour conforter le processus du G5 Sahel.
La ministre française des Armées s’entretiendra aujourd’hui avec le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno, et son ministre délégué à la Défense, Bichara Issa Djadallah, sur l’épineux dossier du G5 Sahel.
Cette force conjointe (Tchad, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso) est en effet chargée de lutter efficacement et durablement contre la menace djihadiste particulièrement prégnante dans la région. Et de prendre le relais, à terme, de la force française, Barkhane, déployée notamment dans le nord du Mali où elle combat les groupes djihadistes.
Pour autant, la mise en place durable du dispositif peine à se dessiner tant les problèmes de logistique et de financement sont nombreux actuellement.
Pire, les attaques récurrentes contre les positions du G5, notamment au Niger, au Mali et au Burkina Faso, demeurent particulièrement inquiétantes, relaie RFI. Sachant que N’Djaména, de son côté, a fort à faire avec la nouvelle montée en puissance de Boko Haram autour du Lac Tchad.
Paris s’impatiente
Sans surprise, les résultats tardent à se concrétiser. L’ONU n’avait d’ailleurs pas manqué de monter au créneau l’automne dernier en fustigeant les retards importants constatés dans la mise en oeuvre des dispositions centrales de l’accord de paix signé au Mali en 2015.
Une impatience partagée par Emmanuel Macron qui avait sollicité la Maison Blanche fin octobre pour que le géant américain fasse marcher ses rouages onusiens. Et cela, afin qu’un appui logistique et financier supérieur vienne accélérer le processus de sécurisation de la zone.
L’intéressé a donc rappelé une nouvelle fois début juillet, lors du 31 ème sommet de l’UA, son souhait « d’éradiquer le terrorisme dans toute la région par une coordination sécuritaire entre la force conjointe des pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane et la mission onusienne, Minusma ».
