Malgré un dossier palestinien corsé, Israël poursuit son rapprochement diplomatique envers les pays arabes.
« Le ministre israélien des Transports, Yisrael Katz, a présenté mercredi à Mascate un projet de ligne ferroviaire reliant, à travers son pays, la Méditerranée aux pays du golfe », relaie Le Point.
Cette annonce – réalisée à l’occasion d’une conférence de l’Union internationale des transports routiers (IRU) – démontre que Tel Aviv continue son opération séduction envers le giron des pays arabes… Giron considérablement échaudé par l’omnipotent conflit israélo-palestinien qui représente à lui seul un véritable frein dans cette quête de « rédemption ».
Concrètement, l’Etat hébreu n’a véritablement rétabli de ligne diplomatique qu’avec l’Egypte et la Jordanie pour le moment, avec lesquels il a signé des traités de paix. Sachant que Riyad alimente une position schizophrénique dans ce dossier.
L’économie comme argument de séduction
En conséquence, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou – reçu il y a deux semaines à Oman par le Sultan Qabous en personne (une première en vingt ans) – a encore du pain sur la planche, vous en conviendrez.
Ce projet ferroviaire, baptisé symboliquement la « voie de la paix régionale », entre donc dans une logique implacable allant « au-delà des différends idéologiques et politiques », confirme Y. Katz. Qui précise que le tronçon partirait d’Haïfa (le plus important port israélien), passerait par la Jordanie, puis emprunterait des lignes existantes vers le golfe.
Il permettra en outre « de créer, dans la région, une route commerciale supplémentaire plus courte, plus rapide et moins coûteuse qui profiterait aux économies de la Jordanie, des Palestiniens – qui y seront connectés aussi – à celles d’Israël, de l’Arabie saoudite, des pays du Golfe et de l’Irak à l’avenir ».
