Beyrouth s’impatiente et appelle la communauté internationale à faciliter le retour au bercail des nombreux réfugiés présents sur le territoire.
Profitant de la visite jeudi dans la capitale d’une délégation du Conseil des églises au Moyen-Orient, le président libanais, Michel Aoun, est une nouvelle fois monté au créneau pour mettre les nations occidentales face à leurs responsabilités sur la problématiques syrienne.
L’intéressé – agacé par la lenteur du processus onusien de « rapatriement » des migrants présents en nombre sur le territoire – s’est en effet montré particulièrement démonstratif.
Et cela, en affirmant que « le Liban n’aura plus d’existence si un demi-million de réfugiés palestiniens et 1,6 million de réfugiés syriens restent dans le pays. (Car) la démographie (nationale) est en train de changer complètement ».
Face à cette équation difficilement soluble, le chef d’Etat – qui « milite pour renforcer la présence des chrétiens en Orient » – a donc demandé à l’institution religieuse de s’inviter à la table des négociations.
La sécurité des réfugiés pas encore assurée par Damas
De son côté, le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés tente de tempérer tant bien que mal cette impatience. Le HCR considère en effet que Damas n’est pas en mesure d’assurer leur sécurité. Que ce soit sur la plan physique, économique… ou encore administratif.
Et pour cause, le manque criant de documents confirmant l’identité des migrants ainsi que leurs titres de propriété, couplé à la la faiblesse des services domestiques en matière d’éducation et de santé, ne serait pas de nature à débloquer cet épineux dossier.
Dans les faits, les Nations unies estiment à 250 000 le nombre de femmes, hommes et enfants susceptibles de regagner la Syrie en 2019. Pour autant, le chemin s’annonce encore ardu car 5,6 millions de malheureux vivotent actuellement au sein des Etats limitrophes.
