Ces détenus offrent à Bagdad des atouts non négligeables pour peser sur la scène politique internationale.
Les geôles irakiennes accueillent actuellement plus de 500 djihadistes étrangers. Lesquels sont le plus souvent condamnés à la peine capitale, et plus rarement à la prison à perpétuité.
Plus étonnant, les autorités locales ne procèdent plus à aucune exécution à l’encontre de ces terroristes aux origines multiples. Ce qui n’est pas le cas des prisonnier irakiens, qui eux, passent bien par cette ultime épreuve avant de rejoindre les cieux.
Si cet état de fait dénote logiquement, l’explication, elle, est on ne peut plus simple, relaie le JDD. Bagdad espère en effet les utiliser comme monnaie d’échange pour négocier avec les grandes puissances qui ont un ou plusieurs de leurs ressortissants derrière les barreaux en Irak. Le but étant « de demander des financements, des contrats ou un levier qui pourra être activé à n’importe quel moment face à l’Etat d’origine », confirme auprès du média le journaliste, Wassim Nasr, auteur du livre Etat islamique, le fait accompli.
Paris ne veut pas entendre parler de peine de mort
Concrètement, plusieurs nations, comme la France, militent pour que leurs vilains petits canards « restent en vie ». La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, l’a d’ailleurs fermement rappelé jeudi sur les ondes de RMC :
« Il y a des discussions en cours. Nous veillons à ce que la peine de mort ne soit pas (applicable) pour les personnes dont nous avons la responsabilité. Nous avons dit à plusieurs reprises à l’Etat irakien que la peine de mort (n’est pas une solution acceptable). »
Pour information, Paris pousse désormais pour que ses djihadistes soient jugés sur place et ne songe plus à les rapatrier « au bercail ». Et cela, au grand dam de la Maison Blanche qui ne l’entend pas de cette oreille pour ses alliés européens.
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