Khaled al-Faleh a été remplacé par le prince Abdelaziz ben Salman. Ce dernier devra peser davantage sur les cours mondiaux de l’or noir.
L’épineux dossier du pétrole saoudien est désormais dans les mains d’un membre de la famille royale en la personne d’Abdelaziz ben Salman, demi-frère du sulfureux prince Mohamed ben Salman. Une première dans l’histoire du royaume puisque la direction de ce ministère n’avait encore jamais connu « pareil honneur ».
Pour autant, Abdelaziz ben Salman ne bénéficiera pas de passe-droits illimités, relaie Le Figaro. L’intéressé devra en effet faire mieux que son prédécesseur qui présidait depuis 2016 les réunions de l’Opep, dont Riyad est le principal décisionnaire, mais aussi Aramco, l’entreprise étatique en charge de l’exploitation du pétrole saoudien.
Dans les faits, « la mise à l’écart de Khaled al-Faleh illustre le mécontentement du pouvoir face aux cours actuels de l’or noir, jugés trop bas pour permettre une entrée en Bourse d’Aramco dans des conditions optimales. La cotation du géant pétrolier, repoussée à l’horizon 2020 ou 2021, devrait en conséquence permettre au (gouvernement) de céder jusqu’à 5 % du capital. Le royaume engrangerait ainsi près de 100 milliards de dollars, et réaliserait la plus grande introduction en Bourse de l’histoire ».
Pour information, le nouveau ministre de l’Energie atteste tout de même de références concrètes dans l’optique de cette mission pour avoir suivi durant des décennies les réunions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.
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