Dans la capitale jordanienne, religion et écologie se rejoignent pour le bonheur de tous.
« Avant, je payais 12 000 à 13 000 dinars par an de factures d’électricité (de 17 000 à 18 500 dollars), et 2000 à 3000 dinars par mois (3000 à 4500 USD) en été et en hiver. A présent, (le coût) s’est sensiblement réduit », se félicite l’imam Adnane Yahya, de la mosquée Hamdan al-Qarra située à Amman.
Cette bonne surprise sur la facture énergétique de l’institution découle en effet du virage entrepris par la Jordanie en la matière. Le territoire étant malheureusement abandonné par les hydrocarbures, obligeant de facto l’Etat a importé massivement pétrole et gaz.
De ce fait, Hamdan al-Qarra fait partie des 380 mosquées et églises du royaume « nourries » à l’énergie solaire. Pas moins de 140 panneaux recouvrent ainsi les toits du lieu de culte. Ce qui lui permet de produire près de 44 kilowatts (KW) pour un coût de 32 000 dinars (45 700 dollars), relaie le site Good Planet.
« (Ce dispositif) suffit à alimenter la mosquée, d’une capacité de 1500 fidèles, qui utilise jusqu’à 50 climatiseurs, 35 ventilateurs, plus de 120 lampes, 32 caméras, ainsi que des microphones », ajoute en outre l’imam.
Une étape écologique à franchir
Avant de poursuivre, non sans esquisser un sourire : « Avant, durant l’été, les fidèles se plaignaient de la chaleur et nous demandaient d’augmenter la climatisation. Mais, aujourd’hui, ils nous disent de la baisser car ils ont froid ».
Quoi qu’il en soit, le constat est là. La Jordanie souhaite désormais réussir son virage vert et se donner les moyens d’y arriver, elle qui s’est toujours reposée sur les énergies fossiles pour faire tourner ses centrales électriques.
Pour information, « deux centrales solaires ont (par exemple) été inaugurées l’an dernier dans les camps de Zaatari et Azraq, qui accueillent des dizaines de milliers de réfugiés syriens », poursuit le média. Alors que dans le même temps, « la province de Maan, à 200 km au sud d’Amman, a vu naître 11 projets d’énergie verte, dont la plus grande centrale (dédiée) du pays, « Shams Maan » ».
