Le fils de M. Kadhafi se dit prêt à respecter la feuille de route tracée par l’ONU en vue de la reconstruction politique de la Libye.
Dans un courrier adressé récemment au Kremlin, Seif al-Islam Kadhafi s’est engagé à soutenir « la tenue d’une conférence nationale de tous les Libyens sans exclusion. Loin de toutes interférences extérieures ». Ce dernier a d’ailleurs insisté sur le fait que les initiatives de Paris et Rome dans ce dossier étaient inopérantes, relaie France Info.
Selon son avocat, Seif al-Islam s’inscrira sur les listes électorales « dès l’ouverture de celles-ci. Le peuple libyen étant libre de choisir ». L’année 2019, durant laquelle se tiendront (normalement) la prochaine élection présidentielle libyenne, devrait donc concrétiser les velléités politiques de l’intéressé. Qui a une revanche à prendre sur l’histoire.
Le potentiel successeur de Mouammar Kadhafi, tombé sous les assauts de l’OTAN en 2011, prône en effet « une vision politique, sécuritaire et sociale avec un programme de réforme et un projet pour l’avenir, auxquels seront associés les pays voisins ».
Des cartes redistribuées ?
Cette annonce risque ainsi de bouleverser l’échiquier politique national. Dont l’actualité récente ne comporte pas de candidat kadhafiste, à l’image des élections de 2012 et 2014, largement boycottées par les sympathisants de l’ancien guide libyen. L’échéance de 2019 devrait par conséquent attester d’un mouvement populaire bien plus marqué.
Pour rappel, Saïf al-Islam reste toujours sous le coup d’une procédure de la Cour pénale internationale, ouverte pour « crimes contre l’humanité », en 2011.
