Le PDG du groupe pétrolier estime que le marché israélien est difficilement accessible.
Patrick Pouyanné a en effet confié récemment à la presse internationale ses doutes quant aux chances de voir Total s’installer durablement au sein de l’Etat hébreu. Et cela, malgré son rôle de plus en plus croissant dans la production de gaz, dont Israël est assez friande.
L’intéressé avait notamment révélé que le jeu n’en valait pas la chandelle « en raison des risques associés (à une telle opération), notamment en terme de concurrence dans la région ».
De son côté, Tel Aviv n’avait pas tardé à réagir par la voix de son ministre de l’Energie, Yuval Steinitz, qui avait logiquement stigmatisé « la tyrannie et la dictature de l’Iran » dans ce dossier.
L’axe Total-Iran incompatible avec Israël ?
Et pour cause, les relations économiques entre Total et Téhéran restent particulièrement étroites malgré la reprise des sanctions américaines sur l’Iran début novembre.
Le groupe pétrolier voit en effet d’un très mauvais oeil le retour de l’embargo économique international sur le géant perse, dont la politique liée à la très lourde restriction de son programme nucléaire ne correspond pas aux attentes de la Maison Blanche.
La firme française espère donc toujours trouver « un arrangement à l’amiable » avec les Etats-Unis afin de pouvoir continuer à prospérer sur le territoire iranien. Et ainsi préserver ses intérêts dans le développement de South Pars, le plus grand gisement de gaz naturel de la planète, dans lequel il a déjà investi deux milliards de dollars.
Une manne financière particulièrement conséquente, vous en conviendrez.
A suivre…
