Somalie : les shebab déchirent une nouvelle fois Mogadiscio

L’explosion de deux voitures piégées vendredi après-midi à proximité d’un hôtel plonge encore la capitale dans l’effroi.

La Somalie n’est définitivement pas à l’abri du djihadisme, encore moins Mogadiscio, c’est un fait. Avec 41 nouvelles victimes et plus d’une centaine de blessés, le gouvernement va devoir mettre les bouchées doubles pour stopper cette spirale infernale de terreur.

Comme souvent, les shebab, qui ont revendiqué l’attaque, ont révisé « leurs classiques » en frappant une place névralgique du centre-ville. En l’occurrence, l’hôtel Sahafi, déjà accablé en 2015, où ont l’habitude de séjourner des responsables politiques somaliens, relaie L’Express.

Les deux véhicules ont ainsi explosé presque simultanément. Sachant qu’un kamikaze a déclenché dans la foulée son gilet explosif devant le bâtiment. Tandis que des hommes armés ont tenté d’y pénétrer avant d’être abattus par les forces de sécurité.

« La plupart des personnes tuées étaient des civils et près de 20 d’entre elles sont mortes dans les minibus qui passaient sur la route au moment de l’explosion », révèle de son côté un témoin.

Une situation sécuritaire alarmante 

Pour rappel, le gouvernement central somalien résiste toujours tant bien que mal aux assauts répétés du terrorisme. Le soutien dont il bénéficie sur l’échiquier mondial auprès de l’ONU et surtout de l’Union africaine n’est bien sûr pas étranger à cela. Malheureusement, cela ne suffit pas ou plus.

Et pour cause, bien que les islamistes des shebab disposent d’une marge de manœuvre plus faible depuis 2011 et la perte de Mogadiscio, ils restent malgré tout encore très actifs sur le territoire. Notamment dans de vastes zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides jusque dans la capitale.

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