Rex Tillerson est le premier membre incontournable de l’administration Trump à se déplacer à Beyrouth.
Le Liban revient doucement mais sûrement dans les petits papiers de la Maison Blanche avec une rencontre au sommet prévue le 15 février à Beyrouth entre le président Aoun et le chef de la diplomatie américaine. Plusieurs dossiers brûlants seront ainsi passés au crible durant l’entrevue.
Le premier concernera le renforcement du programme de livraison d’armes et d’équipements américains à l’armée libanaise, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Sur ce point, les tractations devraient être facilitées par les bons résultats affichés par les forces de sécurités locales en matière de démantèlement des cellules dormantes, mais aussi en ce qui concerne la problématique Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique). L’organisation djihadiste a en effet subi une sévère déconvenue lors de la bataille de l’Aube des jurds en août 2017 à la frontière syro-libanaise.
Montée de tension entre le Liban et Israël
Pour autant, l’aspect militaire n’occupera qu’une partie des débats, puisque Washington souhaite s’inscrire parallèlement en juge de paix dans la recrudescence du conflit opposant Beyrouth et Tel Aviv.
Selon L’Orient Le Jour, la volonté de l’Etat hébreu d’ériger un mur le long de la frontière libanaise cristallise largement les tensions entre ces historiques ennemis. Le Conseil supérieur de défense libanais n’hésitant pas à évoquer « une véritable agression de son voisin susceptible de déstabiliser la région ».
