La conférence sur la Libye qui s’est ouverte lundi à Palerme pourrait encore complexifier les rapports entre Rome et Paris.
Alors que la France et Emmanuel Macron avaient obtenu des protagonistes majeurs de l’échiquier politique libyen, réunis en mai dernier à Paris, l’organisation nationale d’élections législatives et présidentielle pour décembre prochain, la faisabilité de ce projet s’obscurcit de plus en plus.
Et pour cause, la recrudescence des violences entre milices rivales aux portes de la capitale, Tripoli, n’incite pas à l’optimisme, bien au contraire. Mais ce n’est pas tout, puisque Ghassan Salamé, l’émissaire de l’ONU sur le territoire, dénonce également un retard dans l’adoption de lois électorales, dont l’importantissime texte référendaire portant sur un projet de Constitution… Finalement voté fin septembre, au lieu du 16 comme le prévoyait l’accord de Paris.
Focus sur 2019
Logiquement, les projecteurs se tournent désormais vers 2019 pour permettre à la communauté internationale de solutionner l’avenir de ce pays déchiré par la guerre civile depuis 2011. Et cette fois-ci, Rome, en concurrence avec Paris dans cette épineuse problématique, compte pleinement saisir sa chance.
Et cela, en accueillant depuis hier un événement d’ampleur en Sicile réunissant le chef du gouvernement d’union nationale reconnu par l’ONU, Fayez al-Sarraj, basé à Tripoli, et le maréchal Khalifa Haftar, soutenu entre autres par l’Egypte, qui gère parallèlement le pouvoir à l’Est.
Selon Le Point, plusieurs réunions consacrées à la sécurité, un des thèmes forts de cette conférence, ont ainsi déjà eu lieu dans l’après-midi. De son côté, M. Sarraj s’est borné à demander dans un premier temps que ce temps-fort diplomatique « débouche sur une vision commune vis-à-vis du dossier libyen ». En appuyant sur « la nécessité d’unifier les positions (franco-italiennes) ».
Affaire à suivre…
