La lune de miel se poursuit tant bien que mal entre Addis-Abeba et Asmara après l’accord de paix historique signé au mois de juillet.
Alors que les frères ennemis ont ouvert l’été dernier une nouvelle page diplomatique après plus de vingt ans de litiges frontaliers – et cela pour le plus grand bonheur des Nations unies – le rififi entre l’Erythrée et l’Ethiopie refait des siennes depuis le début de l’année 2019.
Les autorités érythréennes demandent en effet toujours un laissez-passer aux Éthiopiens souhaitant entrer sur le territoire… Alors que les Érythréens, eux, continuent à passer en Ethiopie sans difficulté apparente.
Au moins deux points de passage font ainsi partie intégrante de ce surprenant dispositif… Tandis que plusieurs points de discorde non réglés durant les tractations estivales nourrissent encore les débats.
Un dossier à deux vitesses
Pour autant, cette situation doit tout de même être relativisée, puisque les deux pays ont rouvert lundi 7 janvier le poste-frontière séparant les villes d’Oumajir (Erythrée) et de Humera (Ethiopie), relaie RFI.
De son côté, Asmara a indiqué que ce nouveau pas en avant « renforçait la normalisation des relations (bilatérales). Et facilitait (de facto) les contacts entre habitants ainsi que le commerce frontalier ».
