Le pays est dirigé par un gouvernement mixte, avec à sa tête un Premier ministre technocrate, Abdallah Hamdock, et un conseil militaire.
Un responsable soudanais a déclaré, mardi, que les forces de sécurité ont contenu une protestation armée venue de l’intérieur de l’appareil de sécurité, parmi d’autres faits rapportés de troubles. Le ministre soudanais de l’Information, Faisal Mohamed Salah, a appelé les « forces rebelles » à rendre leurs armes, dans un communiqué télévisé. Il a déclaré que les troubles avaient commencé plus tôt, mardi, dans la capitale du Soudan, Khartoum, et dans une autre ville, mais n’avaient jusqu’à présent fait aucune victime parmi les forces de sécurité ou les civils.
Le service de renseignement soudanais a publié sur Twitter une déclaration attribuant la mutinerie aux plaintes des officiers concernant des compensations injustes. Ceci alors que le pays demeure en phase de transition, après le soulèvement qui a déposé le 11 avril dernier le dirigeant autocratique de longue date, Omar al-Bachir. Depuis lors, le Soudan reste dirigé par un gouvernement mixte, militaire et civil, et il a à sa tête un Premier ministre technocrate, Abdallah Hamdock, et un conseil militaire.
« Fortes tensions »
Plus tôt, dans la journée de mardi, des travailleurs ont dit aux voyageurs à l’aéroport international de Khartoum que l’installation était temporairement fermée. Et une vidéo affichée sur les médias sociaux a montré le déploiement intensif des forces de sécurité dans certaines zones de Khartoum. Des rapports, non confirmés, ont fait état de tirs d’armes à feu dans une zone située près d’un bâtiment appartenant à l’organisme de renseignement du pays.
L’Association des professionnels soudanais, principale organisation à l’origine du mouvement de protestation qui a chassé Al-Bachir, a exhorté les gens à rester à chez eux jusqu’à ce que les troubles soient réglés. Elle a déclaré qu’elle rejetait « toute tentative de fomenter le chaos, d’intimider les citoyens et de déployer des armes », et a exigé une intervention immédiate de l’État. Le groupe a également fait état d’un black-out soudain des médias gérés par l’État. Et a appelé tous les Soudanais et les étrangers à s’éloigner de toutes les zones militaires « en prévision des affrontements armés qui pourraient se produire, en raison des fortes tensions ».
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