Syrie-Irak : le sort des enfants de djihadistes français interpelle

Les familles françaises d’enfants nés en Syrie et en Irak de parents djihadistes exigent leur rapatriement.

Plusieurs familles vivant dans l’Hexagone ont entamé des procédures judiciaires afin d’obtenir la garde de leurs très jeunes proches actuellement enfermés dans des camps de fortune syriens et irakiens. Ces derniers font en effet les frais des activités djihadistes de l’un ou plusieurs de leurs parents. Pire, certains sont même séparés de leur mère, s’ils ne sont pas déjà orphelins, relaie Le Figaro.

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Si la législation irakienne reste claire dans ce dossier en autorisant la détention de mineurs jusqu’à l’âge de trois ans, mais en étudiant dans le même temps les demandes de rapatriement « lorsque mère le souhaite et dans l’intérêt supérieur de l’enfant », le cas de la zone administrée par les Kurdes en Syrie interroge davantage. « Pourtant, c’est là où se trouve le plus gros contingent d’enfants français », poursuit le média.

Le cas syrien : « un no man’s law »

Selon l’avocate parisienne Camille Lucotte, « rien n’oblige la présence de ces mères françaises et donc de leurs enfants dans ces camps dits « de déplacés ». Il n’y a pas d’autorité judiciaire au Kurdistan syrien et il n’existe aucun document juridique les concernant. (Il s’agit tout simplement) d’un no man’s law », regrette l’intéressée.

Une réalité que ne conteste pas le Quai d’Orsay et Jean-Yves Le Drian, qui se dédouanent tant bien que mal  :

« Nous voulons faire en sorte de rapatrier ces enfants en France par le biais de la Croix-Rouge, mais on ne les pas tous localisés. Nous avons des signalements parce que nous sommes en guerre dans cette zone. C’est encore conflictuel, donc l’identification sérieuse est encore en cours », estimait ainsi le ministre des Affaires étrangères dans une interview diffusée par BFM TV en février dernier.

Malheureusement, la situation est loin d’avoir évolué depuis, fustigent les familles qui se sentent abandonnées par l’Etat dans leur combat. Pour rappel, plus de 500 enfants souffriraient actuellement de cette situation aberrante dans les deux Etats, dont 53 seulement âgés de plus de 13 ans.

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