Jordanie : l’Etat prêt à intensifier le combat contre la corruption et l’austérité

En pleine crise économique et sociale, la Jordanie doit serrer les boulons pour repartir de l’avant.

Le roi Abdallah II a déclaré dimanche 14 octobre que « les institutions de l’Etat étaient capables d’éradiquer la corruption et de juger tout citoyen détournant des fonds publics ». Avant d’ajouter que « la Jordanie, un Etat de droit, ne permettra pas une application sélective de la loi (…), ni la transformation de la corruption en une maladie chronique ».

Cette mise au point de Amman intervient ainsi plus de quatre mois après la grogne sociale et économique qui a animé le pays, relaie I24 News. Le 04 juin dernier, le peuple jordanien avait en effet obtenu la démission de l’ex-Premier ministre, Hani al-Mulki. Ce dernier faisant les frais de la vindicte populaire lassée par le chômage gangrenant le territoire (18 %) et la multiplication des mesures d’austérité au sommet de la pyramide.

Des mesures d’austérité qui passent mal

En l’occurrence, il s’agissait de l’augmentation respective de 5,5 % et 19 % des taxes sur le prix du carburant et de l’électricité (gelées depuis). Mais aussi d’un projet de loi fiscal comprenant notamment un élargissement de l’impôt sur les revenus aux personnes touchant un salaire annuel de 8 000 dinars, mais également une augmentation de 5 % de l’impôt pour les particuliers et de 20 à 40 % pour les entreprises.

Afin de faire amende honorable, le roi a donc admis « des erreurs au cours du processus de développement de la Jordanie. (Des erreurs) qui seront prises en compte afin d’aller de l’avant ».

Pour information, la Jordanie a reçu le 11 juin dernier un appui financier de 2,5 milliards de dollars en provenance de ses voisins saoudien, émirati et koweïtien afin qu’elle puisse surmonter cette crise – du moins à court terme.

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