Le Kurdistan a annoncé mardi qu’il ne deviendrait pas une région autonome et qu’il resterait une province irakienne.
Deux mois après le référendum sur l’autonomie d’un Kurdistan irakien, le gouvernement régional du Kurdistan a annoncé mardi 14 novembre qu’il se soumettait à la justice fédérale irakienne sur l’unité de la nation. « Nous avons toujours insisté sur la recherche de solutions aux conflits entre les autorités fédérales et la région du Kurdistan par des moyens constitutionnels et légaux, et sur notre position connue qui accueille toutes les initiatives pertinentes (…) » a annoncé le gouvernement du Kurdistan dans un communiqué. « En ce qui concerne le règlement des différends sur la base de la Constitution, nous respectons l’interprétation de la Cour suprême fédérale du premier article de la Constitution irakienne » a-t-il également déclaré.
Un dur retour à la réalité
Le 6 novembre dernier, la cour fédérale irakienne a effectivement rendu son jugement, en précisant qu’aucune région ou province de l’Irak ne pouvait faire sécession. Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, entend désormais qu’un dialogue constructif puisse se mettre en place avec Bagdad, après l’euphorie du référendum sur l’indépendance du Kurdistan, qui avait pourtant récolté 90 % de votes favorables. Mais les voisins de l’Irak, Iran et Turquie en tête, ainsi que certains pays occidentaux, avaient mis la pression sur Erbil pour que le référendum reste lettre morte.
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